L'application répétée de droits de douane, conjuguée à des mesures commerciales parfois erratiques, a considérablement déstabilisé les entreprises à l'échelle mondiale, tandis qu'une minorité de grands distributeurs ont déjà répercuté ces coûts sur les consommateurs américains, ou préviennent d'augmentations imminentes.

Au cours des derniers mois, le président Donald Trump a instauré de nouveaux droits de douane frappant une vaste majorité des partenaires commerciaux des États-Unis et divers secteurs d'activité, suscitant des mesures de rétorsion, notamment de la part de la Chine; malgré la suspension ou la réduction ultérieure de certains de ces tarifs, l'accumulation des prélèvements restants continue de peser sur les entreprises.

La justification avancée était que les entreprises important des produits manufacturés étrangers s'acquittent des droits de douane, entraînant une augmentation des coûts généralement transférée aux consommateurs ; Trump affirmait que cette mesure inciterait à relocaliser production et capitaux aux États-Unis. Néanmoins, compte tenu de la mondialisation des chaînes d'approvisionnement, les économistes prévenaient depuis longtemps que l'imposition généralisée de tels droits se traduirait inévitablement par une inflation des prix, affectant tant les produits alimentaires que les services de réparation automobile.

Numerous enterprises, along with their consumer base, are already contending with this evolving reality, as evidenced by prominent retailers who have recently declared or projected price increases amidst ongoing trade disputes.

Walmart est le dernier acteur en date à avoir rejoint ce mouvement, annonçant jeudi qu'il se voyait contraint d'augmenter ses prix en raison de la majoration des coûts induite par les droits de douane.

Malgré les mesures préventives prises par Walmart contre certaines répercussions tarifaires, notamment grâce à l'approvisionnement de deux tiers de ses marchandises aux États-Unis, l'entreprise demeure vulnérable. Les premières hausses de prix ont été constatées dans les rayons dès la fin avril, et se sont intensifiées au cours du mois actuel, d'après les déclarations des dirigeants jeudi dernier, laissant présager un impact plus substantiel en juin et juillet, coïncidant avec la période cruciale des achats de rentrée scolaire.

John David Rainey, directeur financier de l'entreprise, a fait observer une augmentation généralisée des prix des biens de première nécessité. Il a notamment cité l'exemple des bananes importées du Costa Rica, dont le prix a grimpé de 50 à 54 cents la livre, et a prédit une hausse probable d'environ 100 dollars pour les sièges auto fabriqués en Chine, actuellement vendus 350 dollars chez Walmart.

"Rainey a déclaré à l'Associated Press que, bien que leur stratégie soit axée sur le maintien de prix bas, des contraintes économiques limitaient leur capacité à absorber les coûts, une réalité partagée par l'ensemble du secteur du commerce de détail."

Mattel Inc., the company behind Barbie dolls and Hot Wheels cars, announced earlier this month its intention to implement price increases "wherever warranted" to mitigate the financial impact of tariffs.

The toy manufacturer produces 40% of its goods in China and, despite a prior warning on May 5th regarding price increases – issued before the US-China agreement for a 90-day tariff reprieve – tariffs on Chinese goods remain higher than pre-Trump-era levels.

Lors de sa dernière conférence téléphonique sur les résultats financiers, Mattel a annoncé son intention de délocaliser la production d'environ 500 références, précédemment manufacturées en Chine, vers d'autres pays, une augmentation significative par rapport aux 280 articles relocalisés l'année précédente; de plus, pour certains jouets particulièrement prisés, l'entreprise envisage de diversifier sa production en sollicitant des usines situées dans plusieurs pays.

In early May, Microsoft globally adjusted its suggested retail prices for Xbox consoles and controllers, with the Xbox Series S, for instance, now retailing at $379.99 in the US—a notable $80 increase from its 2020 price of $299.99—and the high-end Xbox Series X escalating to $599.99, reflecting a $100 price hike from its previous $499.99 tag.

Dans une récente communication concernant le support Xbox, datée du 1er mai, Microsoft a reconnu la complexité de ces évolutions, tout en soulignant, sans aborder directement la question tarifaire, l'influence des "conditions de marché générales et l'augmentation des coûts de développement".

Parallèlement à sa politique tarifaire aux États-Unis, Microsoft a étendu les modifications de prix de la Xbox à l'Europe, au Royaume-Uni et à l'Australie, assurant que des révisions similaires seraient déployées localement dans d'autres régions. De plus, l'entreprise a signalé son intention d'augmenter le prix de certains jeux développés en interne pour la période des fêtes, les fixant à 79,99 dollars.

Last month, e-commerce behemoths Temu and Shein both disclosed price increases in separate yet strikingly similar statements, attributing the shifts to "recent alterations in global trade regulations and tariffs."

Towards the end of April, consumers began to notice a rise in prices across a range of goods, largely coinciding with the impending expiration on May 2nd of the de minimis rule, a duty exemption on low-value Chinese imports that has long benefited online retailers; while the recent US-China agreement has offered limited respite in certain areas, these products remain subject to tariffs, with low-value parcels from China processed by the United States Postal Service now incurring a 54% tax, a reduction from the previous 120%.

Even prior to this reprieve, evidence suggested Temu had already curtailed shipments from China, instead leveraging existing US-based inventory; the retailer, owned by the Chinese e-commerce conglomerate PDD Holdings, persists in advertising numerous items originating from "local" warehouses, assuring American consumers of "no import fees." Concurrently, Shein, headquartered in Singapore, prominently displays a banner at checkout declaring: "Duties are incorporated into the price you see. No further payment will be required upon delivery."

Stanley Black & Decker a annoncé une augmentation de ses prix en avril, et anticipe une nouvelle hausse durant le trimestre de juillet à septembre, justifiée par l'impact de droits de douane plus élevés.

Dans une déclaration publiée le mois dernier, le PDG Donald Allan, Jr., a affirmé que l'entreprise accélérait le remaniement de sa chaîne d'approvisionnement et examinait exhaustivement toutes les alternatives possibles, dans le but d'atténuer les répercussions des droits de douane sur les consommateurs, tout en assurant la protection des intérêts commerciaux de la société.

Procter & Gamble, le géant des biens de consommation courante, dont les marques emblématiques incluent Crest, Tide et Charmin, a aussi signalé la probable nécessité de répercuter l'inflation sur les prix de vente aux consommateurs. Bien que P&G ait affirmé le mois dernier déployer des efforts considérables pour atténuer l'impact de l'augmentation des coûts induite par les taxes douanières, notamment par une restructuration de ses chaînes d'approvisionnement, l'entreprise prévoit que les consommateurs pourraient constater ces augmentations de prix dès juillet.